Londres, théâtre de la deuxième manche : les négociations commerciales USA-Chine sous haute tension

Une nouvelle étape décisive dans la rivalité commerciale sino-américaine
Saviez-vous que l’économie mondiale retient son souffle face aux négociations entre les États-Unis et la Chine à Londres ? Le 9 juin 2025, les délégations des deux puissances se sont retrouvées dans la capitale britannique pour une deuxième manche de discussions, dans l’espoir de sauver une trêve commerciale déjà bien fragile depuis l’accord temporaire de Genève en mai. La pression est énorme : chaque avancée ou recul peut secouer les marchés et impacter des millions de personnes. Après des semaines de tensions, de nouvelles restrictions et d’accusations réciproques, tout le monde se demande si Londres sera le théâtre d’un tournant ou d’une nouvelle escalade.
Pourquoi Londres, pourquoi maintenant ?

Après l’accord de Genève, qui avait suspendu la majorité des droits de douane pendant 90 jours, l’espoir d’un apaisement a vite laissé place à la défiance. Les États-Unis ont renforcé les contrôles sur les exportations technologiques, en particulier les puces IA, tandis que la Chine a limité ses exportations de terres rares, des minerais essentiels pour l’industrie high-tech et la défense. Ces mesures ont semé la panique dans les chaînes d’approvisionnement mondiales et provoqué une volatilité sur les marchés. Un appel téléphonique entre Trump et Xi Jinping la semaine dernière, jugé constructif par les deux parties, a permis de relancer le dialogue à Londres. Mais le face-à-face suffira-t-il à briser l’impasse ?
Le bras de fer des terres rares et de la technologie
Pourquoi les terres rares sont-elles si stratégiques ? La Chine contrôle près de 90 % du marché mondial de ces minerais, indispensables à la fabrication de voitures électriques, de smartphones ou de missiles. Les États-Unis, eux, dominent la production d’éthane, mais restent dépendants de la Chine pour ces ressources critiques. À Londres, Washington s’est montré prêt à assouplir certaines restrictions technologiques si Pékin relâche son contrôle sur les exportations de terres rares. Mais les analystes doutent que la Chine abandonne facilement cet atout. Comme le souligne Robin Xing, chef économiste Chine chez Morgan Stanley, la domination chinoise est un levier d’influence stratégique soigneusement calculé. Celui qui maîtrise ces ressources dicte, en partie, les règles de l’économie mondiale.
Qui sont les négociateurs autour de la table ?
Les discussions se tiennent à la prestigieuse Lancaster House, mais l’ambiance est tout sauf protocolaire. Côté américain : le secrétaire au Trésor Scott Bessent, le secrétaire au Commerce Howard Lutnick et le représentant commercial Jamieson Greer. La délégation chinoise est menée par le vice-Premier ministre He Lifeng, déjà chef de file lors des pourparlers de Genève. Le Royaume-Uni, sous la houlette de Keir Starmer, se contente d’un rôle d’hôte neutre. Chaque équipe a reçu des instructions claires : obtenir des concessions sans perdre la face devant l’opinion publique nationale. Pas étonnant que la tension soit palpable.
Les sujets brûlants : droits de douane, technologie et confiance
Mais de quoi parle-t-on vraiment à Londres ? Le menu est chargé : restrictions américaines sur les exportations high-tech (notamment les puces Nvidia), contrôle chinois sur les terres rares, accusations mutuelles de non-respect de l’accord de Genève. Washington exige que la Chine rétablisse ses exportations de terres rares à leur niveau d’avant-crise, tandis que Pékin réclame un accès élargi à la technologie américaine et la levée de certains blocages. Autre point sensible : les visas étudiants, récemment durcis par les États-Unis, ce que la Chine perçoit comme une provocation supplémentaire. Les deux parties veulent clarifier un accord de Genève jugé trop flou. Comme l’explique Josh Lipsky de l’Atlantic Council, il s’agit de revenir au statu quo suisse, mais avec des règles plus précises sur ce qui sera autorisé ou non.
Les marchés en ébullition : comment réagissent les investisseurs ?
Si vous suivez les marchés, impossible d’ignorer la nervosité ambiante. Les indices américains ont oscillé entre faibles hausses et baisses, tandis que les actions chinoises à Hong Kong ont timidement rebondi, portées par l’espoir d’un apaisement. Les secteurs technologique, automobile et défense retiennent leur souffle : la moindre perturbation dans l’approvisionnement en terres rares ou en composants high-tech pourrait entraîner des retards et des surcoûts. La trêve de mai avait redonné confiance, mais les nouvelles restrictions ont vite refroidi l’optimisme. Les investisseurs attendent des signaux clairs de Londres avant de s’engager.
Au-delà de l’économie : un contexte culturel et stratégique
Ce bras de fer ne se limite pas à l’économie. Trump veut afficher sa fermeté à l’approche de la présidentielle, tandis que Xi Jinping ne peut se permettre de paraître faible face à la montée du nationalisme chinois. La méfiance est ancienne, chaque camp percevant l’autre comme une menace existentielle pour son avenir technologique. Le débat sur les terres rares dépasse la simple industrie : il s’agit de savoir qui dominera la prochaine révolution industrielle mondiale. Chaque concession sera scrutée à la loupe à Washington comme à Pékin.
Et maintenant ? Que peut-on attendre de Londres ?
Peut-on espérer un vrai déblocage ou juste une photo de famille ? Les États-Unis se disent ouverts à un accord limité, avec quelques concessions pour maintenir la trêve. Mais les sujets de fond — la domination chinoise sur les terres rares et les restrictions technologiques américaines — ne seront pas réglés en une seule session. Le compte à rebours de la trêve de 90 jours tourne, et la menace d’une nouvelle guerre commerciale plane sur l’été. Les deux parties ont laissé entendre qu’elles poursuivraient le dialogue, mais personne n’attend de miracle. Comme l’a déclaré un officiel chinois : le dialogue et la coopération restent la seule voie possible.
Évolution quotidienne des prix : le thermomètre des marchés
Le jour des négociations à Londres, les marchés ont reflété l’incertitude ambiante. Les actions américaines ont fluctué, tandis que les titres chinois à Hong Kong ont légèrement progressé sur des rumeurs d’avancées sur les terres rares et la technologie. Les entreprises liées à ces secteurs ont connu une forte volatilité, chaque déclaration officielle provoquant des mouvements brusques. Le marché des devises est resté stable, mais les opérateurs se tiennent prêts à réagir selon l’issue des discussions. En résumé, les marchés retiennent leur souffle, attendant que Londres apporte autre chose que des gros titres.
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