Chine éliminée du Mondial 2026 : Déception, colère et remise en question dans le football chinois

Une soirée fatidique : la Chine dit adieu à la Coupe du monde 2026

Le 5 juin 2025 restera gravé dans la mémoire des fans chinois de football. Lors d'un match crucial à Jakarta, la Chine s'est inclinée 1-0 face à l'Indonésie, mettant ainsi fin à ses espoirs de qualification pour la Coupe du monde 2026. Malgré une préparation intense et des déclarations optimistes de l'entraîneur Branko Ivankovic, les joueurs n'ont pas réussi à inverser la tendance. Le but indonésien inscrit sur penalty a scellé le sort de la sélection chinoise, qui n'a pas su réagir malgré une domination stérile en seconde période.

Un parcours chaotique et des occasions manquées

La route vers le Mondial a été semée d'embûches pour la Chine. Dès les premiers matchs, l'équipe a montré des signes de faiblesse : des nuls frustrants, des défaites contre des adversaires directs et une incapacité à imposer son jeu. Après huit rencontres, la Chine n'avait récolté que six points, bien loin des leaders du groupe. Les deux derniers matchs, contre l'Indonésie puis le Japon, étaient décisifs, mais la défaite contre l'Indonésie a définitivement enterré les espoirs chinois.

Ivankovic sous pression et un vestiaire en crise

L'entraîneur Branko Ivankovic avait promis une approche offensive, allant même jusqu'à plaisanter sur l'idée d'aligner dix attaquants pour battre l'Indonésie. Mais la réalité sur le terrain fut bien différente : manque de créativité, erreurs défensives et absence de leadership. Dans les vestiaires, la pression était à son comble, et plusieurs joueurs cadres ont exprimé leur frustration face à l'incapacité de l'équipe à répondre présent lors des grands rendez-vous.

Des réactions en chaîne : colère et désillusion chez les supporters

La défaite a déclenché une vague de réactions sur les réseaux sociaux et dans les médias. Beaucoup de supporters ont exprimé leur colère, certains appelant à une refonte totale de la fédération et du système de formation. Des anciens joueurs et experts ont critiqué la dépendance excessive du championnat chinois aux joueurs étrangers, au détriment du développement des jeunes talents locaux. L'échec est d'autant plus amer que la Coupe du monde 2026 accueille plus d'équipes asiatiques que jamais.

Le cas Liu Chengyu et la chasse aux coupables

Certains joueurs, comme Liu Chengyu, ont été particulièrement pointés du doigt pour leurs performances décevantes, notamment après avoir manqué un penalty crucial lors d'un match précédent. Les médias chinois parlent d'une véritable purge à venir au sein de la sélection, visant aussi bien les joueurs que les membres du staff technique. La fédération chinoise, sous la direction de Song Kai, a promis des mesures fortes pour éviter que ce scénario ne se reproduise.

Comparaison avec les voisins asiatiques : pourquoi la Chine stagne-t-elle ?

Pendant que la Chine piétine, d'autres nations asiatiques comme l'Indonésie, l'Ouzbékistan ou la Jordanie progressent et se qualifient pour les barrages, voire pour la phase finale. Le Japon et la Corée du Sud, quant à eux, confirment leur statut de puissances régionales. Les experts pointent du doigt le manque d'investissement dans la formation, l'absence de vision à long terme et une culture du résultat immédiat qui nuit à la progression du football chinois.

Des supporters partagés entre tristesse et espoir

Sur les blogs et forums, de nombreux fans racontent leur déception, certains évoquant les souvenirs du Mondial 2002, la seule participation de la Chine à ce jour. Malgré la tristesse, une partie du public garde espoir, estimant que cet échec pourrait être le point de départ d'une vraie reconstruction. La passion pour le football reste vive en Chine, mais l'attente d'un renouveau se fait de plus en plus pressante.

Quelles perspectives pour le football chinois ?

La question centrale est désormais : comment rebondir ? Plusieurs voix appellent à une réforme en profondeur du championnat, à une meilleure gestion des centres de formation et à la promotion des entraîneurs nationaux. D'autres suggèrent de s'inspirer des modèles japonais ou sud-coréens, qui misent sur la patience, la discipline et le développement des jeunes. Le chemin sera long, mais la Chine dispose des ressources nécessaires pour se réinventer.

Conclusion : un tournant pour le sport chinois

L'élimination de la Chine du Mondial 2026 est un choc, mais aussi une opportunité de repenser l'ensemble du système. Les débats sont ouverts, les critiques fusent, mais une certitude demeure : la passion du peuple chinois pour le football ne faiblit pas. Reste à savoir si cette déception se transformera en moteur de changement ou si le football chinois restera prisonnier de ses vieux démons. Rendez-vous en 2030 ?