Sommet Merz-Trump à la Maison-Blanche : enjeux de défense, commerce et Ukraine au cœur d’une rencontre historique

Première rencontre officielle : un moment attendu à Washington

Saviez-vous que c’était la toute première visite de Friedrich Merz à la Maison-Blanche en tant que chancelier ? Le 5 juin 2025, il a été accueilli par Donald Trump pour un sommet qui a captivé l’attention de toute l’Europe. Cette rencontre, placée sous le signe des enjeux globaux, s’est déroulée dans une atmosphère à la fois cordiale et tendue. Merz, qui a pris ses fonctions en mai, voulait ouvrir une nouvelle page dans les relations germano-américaines après les années Merkel. Malgré quelques plaisanteries échangées, les sujets abordés étaient d’une gravité extrême.

Commerce et droits de douane : l’Europe sous pression

L’économie allemande, fortement tournée vers l’export, a tout à perdre dans une guerre commerciale. Trump a menacé d’imposer des droits de douane de 50% sur les produits européens si aucun accord n’est trouvé d’ici juillet. Merz est venu défendre les intérêts allemands, tout en cherchant à éviter l’escalade. Les discussions, selon plusieurs analystes, ont été franches mais polies. Trump a insisté sur la nécessité pour l’Europe de rééquilibrer la balance commerciale, tandis que Merz a rappelé l’importance d’un partenariat économique solide pour la sécurité des deux continents.

Ukraine : soutien ferme de l’Allemagne, divergences sur la méthode

L’Ukraine a été au centre des débats. Merz a exhorté Trump à renforcer la pression sur la Russie pour mettre fin à la guerre. Il a souligné que l’Allemagne est désormais le deuxième soutien militaire et financier de l’Ukraine, juste derrière les États-Unis. Trump a comparé le conflit à une querelle d’enfants, suggérant qu’il fallait parfois laisser les belligérants s’épuiser avant d’intervenir. Cette position a surpris les diplomates européens, mais les deux dirigeants ont convenu de l’urgence d’un cessez-le-feu, même si leurs stratégies diffèrent.

Dépenses de défense et OTAN : vers un nouvel équilibre ?

La question du financement de la défense a été cruciale. Trump réclame que les alliés de l’OTAN portent leurs dépenses à 5% du PIB, un objectif ambitieux. Merz, conscient de la pression américaine, a annoncé une hausse du budget militaire allemand et s’est engagé à pousser l’Europe à suivre le mouvement. Trump a salué ces efforts, tout en rappelant que la sécurité du continent dépend encore largement de la présence américaine. À l’approche du sommet de l’OTAN, la balle est dans le camp des Européens.

Relations personnelles : de Merkel à Merz, une nouvelle dynamique

Comment Merz a-t-il géré la personnalité imprévisible de Trump ? Contrairement à Merkel, souvent en opposition frontale avec l’ancien président, Merz a adopté une posture plus conciliante. Il a mis en avant leur expérience commune dans le monde des affaires et leur attachement à la droite modérée. Merz a offert à Trump un certificat de naissance doré de son grand-père allemand, un geste symbolique qui a détendu l’atmosphère. Mais derrière les sourires, les divergences de fond persistent.

Contexte international : sanctions, G7 et pressions sur la Russie

Le sommet s’est tenu dans un contexte international tendu. Trump venait de doubler les droits de douane sur l’acier et l’aluminium, et la Maison-Blanche semblait exclure tout compromis commercial immédiat. Merz a plaidé pour des sanctions plus sévères contre la Russie, espérant convaincre Trump d’appuyer une loi prévoyant des mesures économiques radicales contre Moscou. Les deux dirigeants ont aussi évoqué le prochain sommet du G7 au Canada et la réunion de l’OTAN à La Haye, où l’Europe devra prouver sa capacité à assumer plus de responsabilités.

Bilan et perspectives : vers une nouvelle ère transatlantique ?

Alors, Merz a-t-il réussi son pari ? Les premiers retours sont mitigés. Il a évité l’affrontement direct et obtenu des signes d’ouverture de la part de Trump, mais sans garantie sur les droits de douane ou l’Ukraine. Les deux hommes ont montré qu’ils pouvaient dialoguer, même en cas de désaccord. L’avenir dira si cette rencontre marque le début d’une nouvelle ère pour l’alliance transatlantique ou si elle ne fut qu’une parenthèse avant de nouveaux défis. Et vous, pensez-vous que ce sommet changera la donne entre l’Europe et les États-Unis ?