Guatemala sous la menace du Volcan de Fuego : évacuations massives, écoles fermées et inquiétude persistante

Une nuit de panique : le volcan entre en éruption

Saviez-vous que le Volcan de Fuego, l’un des plus actifs d’Amérique centrale, a de nouveau explosé dans la nuit du 5 au 6 juin 2025 ? Les habitants des villages voisins ont été réveillés par des grondements sourds et la vue de coulées de lave illuminant le ciel nocturne. Selon les autorités, des colonnes de fumée et de cendres ont atteint jusqu’à 7 000 mètres d’altitude, recouvrant les alentours d’un épais manteau gris. La CONRED, l’agence nationale de gestion des catastrophes, a immédiatement déclenché l’alerte orange et ordonné l’évacuation des zones à risque.

Des centaines d’évacués et des abris d’urgence

Imaginez devoir quitter votre maison en pleine nuit, avec seulement quelques affaires essentielles. C’est ce qu’ont vécu plus de 500 personnes issues des régions de Chimaltenango, Escuintla et Sacatepequez. Les familles ont été transportées vers des abris temporaires, où elles ont reçu nourriture, eau et soins médicaux. Les autorités craignent que le nombre d’évacués n’augmente si l’activité volcanique se poursuit. Certains habitants, comme Celsa Perez, 25 ans, ont confié préférer partir tôt plutôt que de risquer la vie de toute une communauté.

Fermeture des écoles et des routes : la vie quotidienne bouleversée

Comment réagiriez-vous si votre école ou votre lieu de travail fermait soudainement à cause d’un volcan ? Au Guatemala, 39 établissements scolaires ont suspendu leurs activités pour protéger élèves et enseignants de la chute de cendres. Une route nationale reliant le sud du pays à la célèbre ville d’Antigua a également été fermée, perturbant le trafic et l’économie locale. Les commerces ont dû s’adapter, certains suspendant leurs activités, tandis que la population était invitée à limiter ses déplacements.

Les dangers invisibles : cendres, gaz et coulées pyroclastiques

Le Volcan de Fuego ne menace pas seulement par ses coulées de lave. Les experts de l’INSIVUMEH mettent en garde contre les coulées pyroclastiques, ces torrents brûlants de gaz, de cendres et de roches qui dévalent les pentes à grande vitesse. La cendre volcanique, quant à elle, peut provoquer de graves problèmes respiratoires, endommager les cultures et contaminer l’eau potable. Les autorités recommandent de porter des masques, de fermer portes et fenêtres, et de préparer un kit d’urgence en cas de nouvelle évacuation.

Un traumatisme encore vif : le souvenir de 2018

Le Guatemala n’a pas oublié la tragédie de 2018, lorsque le Volcan de Fuego avait causé la mort de 215 personnes et laissé plus de 200 disparus. Cette catastrophe, marquée par la rapidité et la violence des coulées pyroclastiques, a profondément marqué la mémoire collective. Depuis, les systèmes de surveillance et d’alerte ont été renforcés, mais la peur demeure à chaque nouvelle éruption. Les habitants vivent entre vigilance et résilience, prêts à se soutenir mutuellement en cas de crise.

Une surveillance constante et des réponses rapides

Grâce aux progrès technologiques, les habitants peuvent suivre l’évolution du volcan en temps réel via les réseaux sociaux et les bulletins scientifiques. L’INSIVUMEH et la CONRED publient régulièrement des mises à jour, tandis que les médias locaux relayent images et témoignages. Les autorités insistent sur l’importance de respecter les consignes : rester à l’écart des zones dangereuses, préparer un plan familial d’évacuation et ne pas céder à la panique. La solidarité entre voisins et l’engagement des bénévoles sont essentiels pour limiter les pertes humaines.

Quels risques pour les jours à venir ?

L’éruption pourrait se poursuivre jusqu’à 40 heures, selon les experts. Les nuages de cendres menacent le trafic aérien et la santé des populations, tandis que de nouvelles évacuations ne sont pas exclues. Le gouvernement et les ONG se tiennent prêts à apporter une aide supplémentaire si la situation s’aggrave. Les agriculteurs s’inquiètent pour leurs récoltes, déjà fragilisées par la chute de cendres, et beaucoup redoutent de perdre leurs moyens de subsistance.

Vivre à l’ombre du volcan : entre peur et solidarité

Comment les Guatémaltèques font-ils face à cette menace permanente ? Malgré l’angoisse, les communautés riveraines du Volcan de Fuego ont développé une incroyable capacité d’adaptation. Les exercices d’évacuation sont réguliers, les familles gardent toujours un sac d’urgence prêt, et l’entraide est la règle. Chacun sait qu’il peut compter sur son voisin en cas de danger. Cette solidarité, forgée par l’épreuve, est la véritable force du peuple guatémaltèque face à l’imprévisible.

Conclusion : une population résiliente face à la nature

Avez-vous déjà vécu une catastrophe naturelle ? Au Guatemala, la vie près d’un volcan actif impose courage et vigilance. Mais chaque éruption rappelle aussi la force collective et la solidarité qui unissent les habitants. Alors que le Volcan de Fuego continue de gronder, le monde observe et soutient un peuple qui, malgré les épreuves, ne baisse jamais les bras. L’histoire du volcan est aussi celle d’une résilience exemplaire, dont chacun peut s’inspirer.