Khamenei sort de l’ombre : première apparition publique du guide suprême d’Iran après des semaines de refuge

Jul 6, 2025
Politique
Khamenei sort de l’ombre : première apparition publique du guide suprême d’Iran après des semaines de refuge

Un retour très attendu : Khamenei rompt le silence

Saviez-vous que le guide suprême Ali Khamenei n’était pas apparu en public depuis près de trois semaines ? Après le déclenchement de la guerre avec Israël, il s’est réfugié dans un abri sécurisé, alimentant rumeurs et inquiétudes. Ce samedi 5 juillet, il a finalement fait une apparition remarquée à la mosquée Imam Khomeini à Téhéran, lors d’une cérémonie d’Achoura. Les images, diffusées par la télévision d’État, montrent un Khamenei vêtu de noir, accueilli par des fidèles scandant des slogans de soutien. Cette sortie, hautement symbolique, visait à rassurer la population et à réaffirmer son autorité après une période de grande incertitude.

Le contexte d’une crise sans précédent

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Pourquoi Khamenei a-t-il choisi de se cacher ? Depuis le 13 juin, Israël a mené des frappes aériennes massives contre des sites nucléaires et militaires iraniens, causant la mort de hauts gradés et de scientifiques. Les États-Unis ont également participé, frappant trois sites nucléaires majeurs. Face à la menace d’assassinats ciblés, le guide suprême et d’autres responsables se sont réfugiés dans des bunkers, évitant toute communication électronique. Le conflit a fait près de 936 morts en Iran et des dégâts importants sur les infrastructures stratégiques. Dans ce climat de peur, l’absence de Khamenei a nourri toutes les spéculations sur sa santé et la stabilité du régime.

Rumeurs, succession et tensions internes

Pendant son absence, les réseaux sociaux iraniens et la presse internationale ont débordé de rumeurs : Khamenei serait gravement malade, déjà décédé, ou en train de préparer sa succession dans l’urgence. Selon des sources proches du pouvoir, il aurait proposé trois noms de successeurs potentiels au Conseil des experts, afin d’assurer une transition rapide en cas de disparition. Son fils Mojtaba, pourtant pressenti, ne figurerait pas sur cette liste. D’autres voix, comme celle de Reza Pahlavi, héritier de l’ancien shah, appellent ouvertement à un changement de régime. Les divisions au sein de l’élite et la pression populaire rendent l’avenir politique de l’Iran plus incertain que jamais.

Une cérémonie d’Achoura sous haute tension

La réapparition de Khamenei lors de l’Achoura n’est pas anodine. Cette fête religieuse, la plus sacrée du chiisme, commémore le martyre de l’imam Hussein, symbole de résistance et de sacrifice. En choisissant ce moment, le guide suprême rappelle l’ancrage religieux du régime et tente de mobiliser la ferveur populaire. Les fidèles, poings levés, scandent leur loyauté, tandis que la télévision multiplie les images de foule unie. Mais derrière cette mise en scène, beaucoup d’Iraniens restent sceptiques : certains notent l’apparence fatiguée et inquiète de Khamenei, d’autres s’interrogent sur sa réelle capacité à gouverner après une telle crise.

Réactions internationales et enjeux géopolitiques

Comment le monde a-t-il réagi à ce retour ? Les médias occidentaux soulignent la fragilité apparente du leader iranien et s’interrogent sur la solidité du régime après la guerre. Les États-Unis, par la voix de Donald Trump, ont affirmé connaître l’emplacement de Khamenei mais n’avoir aucun projet immédiat de l’éliminer. Israël, de son côté, considère toujours le guide suprême comme une cible potentielle. La Russie, alliée de l’Iran, joue la carte de la médiation, tandis que l’Agence internationale de l’énergie atomique confirme l’ampleur des destructions sur les sites nucléaires. La région reste donc sur un fil, entre menaces, alliances fluctuantes et incertitudes sur la suite.

L’Iran face à ses défis : unité ou fragilité ?

Le retour de Khamenei suffit-il à rassurer la population ? Si la cérémonie d’Achoura a permis une démonstration de force, de nombreux Iraniens expriment leur lassitude face aux conflits incessants et à la crise économique aggravée par les sanctions. Sur les réseaux sociaux, certains saluent la résilience du régime, d’autres dénoncent l’absence de perspectives démocratiques et la répression des mouvements citoyens. Les pertes humaines et matérielles du conflit avec Israël ont affaibli l’appareil d’État et la confiance du peuple. La succession du guide suprême, désormais évoquée ouvertement, pourrait ouvrir une période de transition délicate.

Regards croisés : médias, blogueurs et opinion publique

Les blogs et tribunes en ligne reflètent la diversité des opinions en Iran. Des voix proches du pouvoir insistent sur la victoire morale face à Israël et la résistance du peuple. D’autres, plus critiques, rappellent que la survie du régime ne garantit pas la prospérité ni la liberté. L’apparition de Khamenei est analysée comme un acte de survie politique, plus que comme un signe de leadership renouvelé. Beaucoup de jeunes Iraniens, connectés et informés, attendent des changements profonds, tandis que les élites religieuses cherchent à préserver leur influence coûte que coûte.

Perspectives : entre continuité et incertitude

La première apparition publique de Khamenei depuis la guerre marque un tournant pour l’Iran. Elle illustre la fragilité du pouvoir en temps de crise et l’importance du symbolisme religieux pour maintenir l’ordre. Mais elle met aussi en lumière les divisions internes, la pression internationale et l’urgence de réformes. L’avenir du pays dépendra de la capacité du régime à s’adapter, à répondre aux attentes de la société et à gérer une succession inévitable. Pour l’instant, le guide suprême reste le pilier du système, mais son retour ne dissipe pas les doutes sur la stabilité à long terme de la République islamique.

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